
Le groupe Unilever a annoncé à Cannes qu'il ne collaborera plus avec des influenceurs qui achètent des followers pour doper artificiellement leurs comptes, et ce, afin de rendre sa communication plus transparente vis-à-vis des consommateurs.
Le CMO d'Unilever, Keith Weed, précise qu’il donnera également la priorité aux plateformes de médias sociaux qui prennent des mesures pour éradiquer la fraude et accroître la transparence. A cet effet, le groupe entend créer une cellule avec la WFA, Instagram et Edelman afin de plancher sur la question.
« Nous souscrivons entièrement à cette vision », souligne de son côté le CEO de l’UBA, Chris Van Roey. « L’achat de followers est une forme de fraude, tout comme la problématique du trafic généré par des robots. C’est un thème sur lequel l’UBA se penche et nous conseillons expressément à nos membres d’y faire attention. En même temps, l’UBA est impliqué activement dans la mise au clair de la problématique des influenceurs. »
« En réalité, c’est fort simple », ajoute-t-il. « Dès qu’il y a une relation payante entre une marque et un influenceur, il s’agit d’une forme de publicité et ce sont donc les règles concernant la publicité qui sont applicables. S’il n’y a pas de relation payante, il s’agit d’une forme de libre expression pour laquelle il ne faut pas de règles particulières. Bien sûr, il sera utile de se pencher sur certaines zones grises. Mais même là, les choses peuvent rester très simples, L’autorégulation émanant du secteur devrait suffire amplement. »