
Tout le monde utilise du jargon : les journalistes, les juristes, les maçons, les managers. Et entendons-nous bien, nous n’avons rien contre.
Le jargon apporte souvent de la justesse et de la précision à une conversation, surtout entre des « pairs ». Il ne faut donc pas hésiter à y recourir quand on discute entre collègues qui parlent la même « langue ».
Il arrive cependant que des gens utilisent du jargon ou du langage technique pour faire paraître complexe un sujet pourtant simple ou pour se rendre (plus) intéressants. Pire encore : pour maintenir une distance avec les non-initiés ou les subordonnés. Mais en règle générale, nous ne nous rendons pas compte que nous utilisons du jargon. La malédiction du savoir plane alors sur nous. On part du principe que nos interlocuteurs disposent des mêmes connaissances que nous, ou du moins qu’ils maîtrisent les bases de notre discipline. Or c’est une illusion.
Le cas échéant, évitez le jargon en effectuant le test de tante Bertha : parlez comme si vous vous adressiez à votre tante Bertha de 78 ans. Quels mots utiliseriez-vous ? Comment formuleriez-vous vos idées ? Quelle métaphore pourrait simplifier votre récit ?
Si vous passez le test de tante Bertha avec brio, votre message ne contient probablement pas de jargon.
Cyriel Kortleven,
orateur international sur le thème « VeranderMindset » (la mentalité du changement) et auteur de plusieurs livres, dont Less is Beautiful.
Nous publions chaque semaine une courte méthodologie pour appliquer le principe du « less is more ». Voici le septième conseil de Cyriel Kortleven.