Quel avenir pour la VRT ? Résultat de l'enquête auprès des stakeholders

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À la demande du Sectorraad Media du SARC, la Vrije Universiteit Brussel a mené une enquête auprès des parties prenantes de la VRT. L'UBA a relevé les points les plus pertinents pour les annonceurs.

À la demande du Sectorraad Media du SARC, imec-SMIT (Vrije Universiteit Brussel) a mené une enquête auprès des parties prenantes de la VRT, sous la direction du professeur Tim Raats. Au total, 146 intervenants se sont prononcés sur l’avenir de la chaîne publique. Le rapport de l’enquête compile les différents points de vue et met en lumière les similitudes et les contradictions frappantes entre les parties prenantes. Il donne ainsi un aperçu plus large de la diversité d’opinions au sujet de la chaîne publique.

Le chapitre « Financement et recettes commerciales » (p. 129-137) s’avère être le plus pertinent pour l’UBA. Il contient en effet quelques observations notables.

  • Une majorité des parties intéressées affirment que le système de financement mixte n’est plus souhaitable. Les représentants de la société civile indiquent qu’un financement essentiellement public serait idéal, car il dissocierait la chaîne publique de toute logique commerciale. Ces derniers redoutent en effet que l’indépendance de la chaîne publique soit autrement compromise.
  • Les acteurs médiatiques privés s’inquiètent de l’impact potentiellement perturbateur sur le marché des revenus des communications commerciales, mais ne s’opposent pas au système pour autant. On épingle ici des différences en ce qui concerne la radio, la télévision et le numérique.
  • Si les acteurs médiatiques privés estiment que Radio 2 tire les prix vers le bas sur marché publicitaire régional, la présence de la VRT sur le marché de la publicité radiophonique n’est néanmoins pas perçue comme particulièrement gênante. La part d’écoute cumulée (> 60 %) des chaînes de radio de la VRT permet aux annonceurs de toucher un large public de manière rentable. Il est en revanche demandé que des mesures soient prises pour parvenir à des positions plus équilibrées sur le marché de la radio.
  • Pour ce qui est du marché de la télévision, les principales interrogations concernent la (trop) vaste interprétation du placement de produits et la surabondance de sponsoring (entre autres les messages d’utilité publique, les billboards…). Une délimitation plus stricte est souhaitée à cet égard.
  • Les éditeurs de médias d’information ne sont pas du tout favorables à la vente de publicités numériques sur les sites web de la chaîne publique, compte tenu de la grande importance que revêt la poursuite de la numérisation pour les médias commerciaux à l’avenir. L’argument à l’appui ? L’offre numérique de la chaîne publique, qui est commercialisée gratuitement et qui s’accompagne de publicités, constitue une concurrence déloyale vis-à-vis des sites web des médias d’information, qui exploitent de nouveaux modèles de revenus via toutes sortes de formules de paiement. Les groupes d’éditeurs plaident, par conséquent, en faveur d’une interdiction de la publicité numérique sur la chaîne publique.

L’UBA continue, dans ce contexte, de préconiser explicitement un financement mixte de la VRT. La chaîne publique est un canal important qui permet de toucher certains groupes cibles spécifiques. La possibilité de placer des annonces sur les médias de la chaîne publique renforce le marché et est même nécessaire afin d’ancrer les budgets publicitaires à l’échelle locale. En ce sens, l’UBA soutient une extension des possibilités publicitaires sur la VRT, en particulier à la télévision et surtout par voie numérique. Pourquoi ? Le marché de la publicité numérique est en plein essor et l’expansion de l’inventaire local atténue la domination des plateformes publicitaires étrangères. L’UBA entrevoit également d’autres possibilités de croissance en termes de placement de produits et de sponsoring.

Cette enquête auprès des parties prenantes s’inscrit dans le cadre de l’accord de gestion de la VRT, qui doit être renouvelé cette année. L’UBA a été invitée à donner son avis sur la question au sein de la Mediacommissie du Parlement flamand. L’UBA sondera donc l’opinion de ses membres en ce qui concerne les communications commerciales sur la VRT. Tous les membres de l’UBA actifs à la radio ou à la télévision recevront prochainement une invitation.

Le rapport intégral de l’enquête auprès des parties prenantes est disponible pour les membres de l’UBA.

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