
Le commerce de détail a profondément changé en 2020, sans doute pour toujours. Cate Trotter, Head of Trends chez Insider Trends, basée à Londres, explique à quoi, selon elle, ressemblera la vente en 2021. Dans un monde plus que jamais aux prises avec la pandémie de Covid-19, ces quatre grandes tendances propres au détail domineront les mois à venir.
1. Le commerce de détail doit gagner en agilité
S’il fallait retenir une leçon des douze derniers mois, elle serait simple : les détaillants doivent être agiles.
Il est, en effet, impossible de tout prévoir et d’anticiper l’impact des événements et la tournure qu’ils peuvent prendre. La pandémie de Covid-19 n’est pas le premier grand imprévu de ces dernières années et ne sera pas le dernier des prochaines.
Les détaillants doivent construire leurs entreprises de manière flexible afin de pouvoir prendre un nouveau virage à tout moment et s’adapter à tout ce qui se présente. Cela va de la conception de magasins reconfigurables aux écosystèmes numériques, en passant par la formation du personnel et les offres de services.
Cette agilité est un avantage en ce sens que les détaillants sont, dès lors, plus réactifs à l’évolution des souhaits et des besoins de leurs clients en général. Le monde change de plus en plus vite et l’agilité est la clé qui permet aux marketeurs de rester à la pointe et de tirer parti des nouvelles opportunités commerciales qui se présentent.
2. La seconde main sera davantage intégrée au détail
L’année dernière, les détaillants traditionnels ont de plus en plus adopté la seconde main en réponse à la demande manifestée par les consommateurs pour des possibilités d’achat plus durables.
Les implications financières de la pandémie de Covid-19, qui a entraîné des pertes d’emplois et une réduction des salaires et des heures de travail pour beaucoup, renforcent également l’essor de la seconde main.
En 2021, nous pouvons nous attendre à ce que la seconde main s’intègre plus étroitement dans les commerces de détail, plutôt que devenir une offre secondaire autonome. Nous verrons naître une approche circulaire du produit où l’occasion côtoiera le neuf et où les produits qui ne peuvent pas être revendus seront utilisés pour en fabriquer d’autres.
Cette tendance se matérialise déjà : Patagonia a ajouté un bouton « buy used » à côté de tous les produits sur son site web et Globetrotter stocke des produits d’occasion avec les produits neufs dans son magasin de Francfort.
Levi’s nous a également donné un aperçu de ce que pourrait être la Levi’s Haus, à Londres. Les produits proposés comprennent une nouvelle gamme entièrement composée de vieux Levi’s et les clients sont récompensés pour avoir fait don de leurs anciens vêtements. Une option de revente directe dans le circuit de la seconde main s’inscrirait parfaitement dans cette optique.
Le marketing devra aussi évoluer pour intégrer la seconde main et les produits d’occasion aux côtés des produits neufs. Les articles de seconde main étant généralement vendus à un prix inférieur, les détaillants devront reconsidérer les métriques de vente, la valeur de la relation globale avec le client ayant la priorité sur les ventes individuelles.
3. Le commerce électronique va devenir plus divertissant
La pandémie de Covid-19 a rapidement accéléré l’adoption du e-commerce. Vu que la « nouvelle normalité » devrait rester la norme pendant un certain temps encore, la domination du commerce électronique ne fera que s’accroître.
En 2021, les marques doivent réfléchir à la manière dont le commerce électronique peut aller au-delà de la simple commodité pour offrir également un divertissement aux clients. Les expériences d’achat en ligne sont généralement optimisées à l’infini pour que les achats soient aussi rapides et simples que possible.
Cela implique inévitablement que les clients sont poussés à acheter toujours les mêmes produits ou qu’ils soient coupés d’autres produits qui pourraient les intéresser. À la clé ? Certains clients se montrent rapidement insatisfaits des achats en ligne.
Le besoin de plaisir et de découverte dans l’expérience d’achat est la raison pour laquelle tant d’acheteurs sont inspirés hors du cadre d’un site web traditionnel de e-commerce. Les places de marché offrent un plus large éventail de produits à découvrir, tandis que les réseaux sociaux proposent une l’inspiration organisée, de manière visuelle.
Les marketeurs doivent réfléchir à ce qui donne envie aux clients d’acheter et trouver des moyens d’exploiter cette envie par le biais de leur e-commerce. Ils doivent notamment utiliser les différents canaux en ligne à leur disposition.
Les détaillants devront également adopter de nouvelles méthodes de vente et d’interaction avec les clients, allant des événements numériques aux vidéos pratiques, en passant par les conseils et les défis.
4. Le « live commerce » va se généraliser
Le commerce en streaming (en direct) est une autre tendance émergente depuis 2020 et à laquelle les marketeurs doivent s’intéresser.
En combinant l’aspect personnel et en temps réel de la vente physique avec l’important potentiel d’un vaste public et la commodité du commerce électronique, la vente en direct offre une manière plus intéressante de faire des achats en ligne.
La faible barrière à l’entrée en termes d’équipement rend cette version moderne de la vente à domicile accessible à presque toutes les enseignes du monde entier pour vendre n’importe quoi.
Cette polyvalence en fait une tactique bien mieux parée pour le futur que les tendances passées. Le commerce en streaming peut être diffusé à partir d’un magasin physique, en plein air, en studio, à domicile, lors d’un événement ou dans tout autre lieu.
Cela lui confère un énorme potentiel de marketing et de vente qui a déjà été exploité par bien des marques, d’Amazon à Burberry en passant par Levi’s.
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