
Dans cette rubrique, nous invitons chaque semaine un membre de l’UBA à nous parler de sa marque et de ses passions. Qu’est-ce qui le motive ? Quelles sont ses sources d’inspiration ? Nous posons aujourd’hui nos neuf questions à Julien Galand, Marketing Director chez Carlsberg Importers, Tao Family et VASCO.
Qui est Julien Galand ?
Un hyperactif passionné. Julien adore multiplier les projets et s’intéresse à énormément de sujets. Il est papa de deux jeunes garçons, adore les chiens et les expériences sportives variées : ski, kitesurf, foot, golf, marche, vélo, c’est un touche à tout sans grand talent pour un sport spécifique, mais il transmet sa bonne humeur partout où il passe. Il considère les marques comme des personnalités qu’il faut construire et coacher et cela le passionne depuis bientôt 15 ans. Grand sensible, il fonctionne à l’instinct et à l’empathie, mais grâce à sa formation et à son expérience, il parvient tout de même à rationnaliser quelque peu ses actions afin de créer un changement. Sa conception du monde est donc celle d’un changement perpétuel et d’une nécessaire évolution. Pas de dogmes donc, mais quelques principes directeurs qui lui ont déjà permis de réaliser de belles chose dans sa carrière et sa vie privée. Ce qu’il apprécie le plus ? Donner du temps aux autres : ses amis, ses équipes, les plus défavorisés, sa famille, et ce, de préférence autour d’un feu et avec une bonne bière en main.
Quelle est la raison d’être de Carlsberg ? Et quelle est l’ambition de la marque ?
Carlsberg fut fondée en 1847 par JC Jaccobsen, un visionnaire et entrepreneur philanthrope. Il avait pour mission de faire évoluer la bière vers une qualité supérieure. Cette volonté se traduit dans la promesse de Carlsberg « semper ardens » gravée sur les murs de la brasserie historique à Copenhague qui veut dire : « Passion éternelle». Cette vision est toujours d’actualité, car le groupe Carlsberg s’est donné pour mission d’améliorer la bière et le monde chaque jour un peu plus à travers ce que nous appelons le « Betterment ». Pour comprendre la marque Carlsberg, il faut savoir que depuis sa création, la brasserie est contrôlée par une fondation, à laquelle 30% des dividendes créés par l’activité brassicole sont reversés. Celle-ci investit depuis plus d’un siècle dans les sciences, les arts et la santé à travers le monde. Cette fondation est la concrétisation de la philosophie d’origine de JC Jaccobsen. Pour la petite histoire, il fut le premier à purifier une levure afin de garantir une bière pils de qualité constante, chose très difficile à réaliser. À l’époque, le goût des pils variait d’un brassage à l’autre. Afin d’améliorer la qualité des bières pils dans le monde, il a décidé de partager cette levure avec ses concurrents de l’époque, chose qu’il regretterait peut-être aujourd’hui… 😊 Toujours est-il que le slogan bien connu de « Probably the best beer in the world » vient en quelque sorte de là.
Quels sont vos plus grands défis pour 2021 ?
Tout d’abord la gestion de la crise Covid qui a impacté très fortement nos opérations en Belgique et au Luxembourg, mais aussi dans le monde entier. Nous devons nous réinventer afin d’offrir d’une part un soutien à nos clients patrons de bars ou de restaurants, et de continuer d’autre part à innover et à anticiper le futur. Notre plus grand défi sera celui-là. Être présents et compétents pour nos clients et notre personnel tout en préparant l’avenir dans un contexte économique et social difficile. Nous sommes une entreprise familiale en Belgique et connaissons donc l’importance des relations de confiance sur le long terme.
Parmi les réalisations de votre entreprise ou de votre marque, quelle(s) est/sont celle(s) dont vous êtes le plus fier ?
Je travaille au sein du « groupe Haelterman » sur tellement de projets intéressants qu’il m’est difficile de choisir. Ce dont je suis le plus fier aujourd’hui c’est sans aucun doute de notre résilience. En tant qu’organisation, à travers la passion et le professionnalisme de nos équipes. Mais je suis aussi fier de nos marques. La qualité de notre portefeuilles de marques et de notre clientèle nous permet aujourd’hui de survivre à la crise et d’envisager le futur avec confiance et ambitions.
Si je dois en citer quelques-unes, je dirais que le lancement de notre Campagne 0,0% Compromise en collaboration avec notre agence Happiness en pleine crise Covid et avec des budgets divisés par 10 fut une belle opération de connexion créative avec nos consommateurs. Le développement de la St Hubertus chez Delhaize est également impressionnant et dépasse toutes nos espérances les plus folles. Nous avons également réorienté notre site d’e-commerce de vente de vins en ligne vers le grand public et cela commence à porter ses fruits. Non seulement nous avons appris énormément en tant qu’équipe et organisation sur le commerce digital, mais nous commençons à voir arriver entre 3 et 5 commandes de vin par jour… une belle performance pour un petit acteur belge je trouve et ce n’est que le début. Enfin, le redéploiement de Tao, marque phare du groupe en Belgique est sans doute notre plus belle victoire. Tao existe depuis plus de 10 ans et développe depuis toujours des boissons saines, ceci bien avant que les « grands » ne s’y intéressent. Tao récolte aujourd’hui le fruit de tous ses efforts et investissements. Avec la crise de la Covid, les gens se tournent de plus en plus vers nos produits sains qui aident à renforcer nos défenses immunitaires.
Quelle est votre principale source d’inspiration ? D’où tirez-vous votre énergie ?
Je suis un grand grand fan de Winston Churchill, pour l’histoire de sa vie, mais également pour l’exemple de résilience qu’il a incarné. Il faut savoir qu’avant d’être celui que tout le monde connait, il a fait face à de graves problèmes de dépression et a été mis à l’écart de la politique anglaise. Puis soudainement, il s’est révélé le seul à s’opposer à Hitler. Il semblerait que toutes les expériences de sa vie lui aient servi à remplir ce rôle tellement crucial qu’il a joué. Qui serions-nous aujourd’hui sans lui ? Je suis également un grand fan et follower d’Elon Musk. J’aime son côté disruptif. Mon énergie, je la puise dans mes expériences de vie et dans mes relations avec les autres. Chaque expérience vécue m’aide à avancer, vers où ? Aucune idée, je n’ai pas de plan préconstruit… je fonctionne toujours à l’instinct, je dirais.
Quelle rencontre ou quel événement a eu un grand impact sur votre vie professionnelle ?
Il y en a eu plusieurs évidemment, j’ai rencontré tellement de gens de qualité lors de mon parcours professionnel et privé que je n’ose pas citer une personnalité en particulier, mais si je dois choisir, je dirais que ma rencontre avec Paul Haelterman fut décisive, car je suis passé d’un seul coup d’une expérience basée sur des organisations multinationales à une PME belge.
Quel est votre hobby préféré et pourquoi ?
J’ai commencé le golf il y a deux ans et depuis c’est devenu une drogue. J’aime être dehors avec des amis. J’aime aussi le fait que la compétition ne se fasse pas contre les autres, mais plutôt contre soi-même. Le hockey m’intéresse aussi beaucoup en ce moment, à travers mes enfants et des parents d’école qui sont passionnés par ce sport. Je découvre un monde fascinant où le fair-play joue un rôle prépondérant. Je marche aussi beaucoup, le soir avec des amis.
Quel livre, quel film, quel musée faut-il avoir lu, vu ou visité, selon vous ?
Il faut lire la biographie de Winston Churchill par François de Kersaudy, un résumé de sa vie didactique et passionnant évidemment. Sinon je dirais que Shantaram de Gregory David Roberts est pas mal non plus – une aventure humaine hors du commun à travers la culture indienne. Pour le reste, si vous n’avez pas vu Top Gun, il s’agit d’une énorme lacune dans votre culture cinématographique… vous comprendrez que les musées et les films ne sont pas ma passion première 😊
Quel conseil en or ou quelle leçon de vie souhaiteriez-vous partager avec nos membres ?
Qui suis-je pour donner des conseils – je dirais, restez vous-même, restez sensible aux autres et tournez-vous vers les plus faibles. Notre développement économique n’a de sens que s’il est porteur de progrès et d’amélioration du bien-être pour le plus grand nombre. Il est important d’avoir plusieurs cordes à son arc me disait mon père… s’investir dans des projets variés permet de rester créatif et équilibré, se tourner vers les autres donne un sens à notre vie.
Nous remercions Julien pour ce récit. Vous désirez également participer à notre rubrique "Les 9 questions"? N'hésitez-pas à contacter Kristin Hannon, Sales & Loyalty Manager via kristin@ubabelgium.be