
L’UBA Academy est une affaire qui roule. Le programme de formations de l’Union Belge des Annonceurs a d’ailleurs reçu le WFA President’s Award 2013 for industry Leadership.
Si 2017 s’apparentait à une année record, l’ambition des chevilles ouvrières de l’Academy - Anne-Sophie Vilain et Joanne Reyners, respectivement Training Manager et Training Coordinator -est de « faire au moins aussi bien » pour 2018, avec un nouveau programme qui regroupe pas moins de 23 nouveaux sujets et au global, plus du tiers des Master Classes désormais consacrées aux nouvelles connaissances requises par la transformation digitale.
Rencontre avec Anne-Sophie Vilain.
Vous fêtez déjà la septième année d’existence de l’UBA Academy, exact ?
En effet, l'UBA Academy a été créée en 2011, sur les fondations du Communication Management College que nous avions lancé en 2008. C'est un service que nous offrons à nos membres, c'est compris dans leur cotisation. Nous avons commencé avec 35 formations et celles-ci ont augmenté d'année en année, à l'aune des besoins du marché, pour en arriver l'an dernier à 92 sessions de formation qui ont réuni 1.581 professionnels.
Au-delà du nombre, nous avons une exigence de qualité élevée. Raison pour laquelle nous proposons aux participants un formulaire d'évaluation très large et complet. L’an dernier, nous avons obtenu un score supérieur à 90%.
Nos formations sont construites pour les annonceurs. Elles s'adressent principalement aux personnes qui sont dans le marketing et la communication, mais nous avons également quelques profils IT et HR. Dans la mesure où le périmètre du marcom s'étend avec les nouvelles technologies, nos formations concernent de plus en plus de profils.
J'imagine que ces formations ont fort évolué, tenant compte justement des nouvelles technologies ?
C'est évident au niveau des contenus, parce qu'il y a une demande et que nos métiers deviennent de plus en plus digitaux. Un tiers de nos formations sont consacrées à cet aspect qui requiert continuellement une professionnalisation accrue.
A côté de cela, il y a beaucoup de questionnement quant à la formation via le digital mais en la matière, nous estimons que le métier n'est pas encore mûr pour permettre un apprentissage de qualité. C'est donc en développement, mais ce n'est clairement pas l'atout principal de l'UBA Academy qui est très ancrée dans la "vraie vie", dans la rencontre, l'ouverture et le partage.
Les Communication Master Classes comptent 23 nouveaux sujets. Quels types de matière embrassez-vous avec ces nouveautés ?
Nous avons 12 domaines de compétences dans lesquels nous avons réparti nos nouvelles formations. Les nouveautés sont liées aux terrains d'expression du digital - B2B blogging, search engine automation, digital media audit, social media data, SEO, smartphone video… - mais pas uniquement. Par exemple, nous avons l'Agency Roster (ou comment définir le panel d'agences qui correspond le mieux au besoin de ma société ?, nldr) et le Media Pitch, qui se sont ajoutés aux huit formations qui composaient le domaine Agency Management.
Les autres grosses nouveautés sont liées au domaine de compétence Omnichannel & Sales...
C'est un nouveau domaine de compétence, qui s'appelait auparavant Shopper Marketing, et qui s'ouvre à cinq nouvelles formations : customer delight management, masterful sales presentations, omnichannel marketing, sales management optimization et sales performence measurement, en plus de la formation dédiée à l'in-store communication.
C'est un domaine qui évolue également beaucoup : tout le monde sait que le marketing et les sales sont de plus en plus imbriqués. Nous avons donc conclu un partenariat avec la Sales Management Association (SMA) en vue de renforcer nos connaissances et élargir notre groupe cible. Cette collaboration s’incarne dans la mise en place d’une communauté d'experts Omnichannel & Sales.
D'où viennent vos "experts formateurs" ? Sont-ils faciles à recruter ?
Nous collaborons beaucoup avec des experts qui travaillent en agences et dans les médias. La plupart viennent par passion, d'autres pour la visibilité que nous leur offrons… La demande est forte, et le screening en amont très important : nous examinons d'abord les sujets qu'ils nous proposent, s'ils sont en accord avec les demandes, nous discutons de leur approche, nous évaluons leurs compétences pédagogiques, vérifions leurs références, etc. Nous disposons actuellement d’un réseau de 75 formateurs, dont une quinzaine qui nous rejoignent cette année. Cela participe à la dynamique de l'UBA Academy.
Vous pouvez nous en dire plus sur la Teamtraining Line ?
C'est aussi nouveau, et cela répond aussi à une demande de nos membres. Ceux qui veulent organiser des formations en interne pour leur équipe, peuvent nous contacter. Nous identifions quelle formation dans notre programme répond le mieux à leurs besoins, nous pouvons leur recommander les formateurs les plus appropriés via notre réseau, et nous les mettons en contact.
Comme l'Academy ne s'arrête jamais, vous avez également initié des workshops pendant l'été, que vous allez encore intensifier cette année…
En effet. Nous lançons une deuxième session du Talent Boost Camp. Ces workshops, limités à une vingtaine de participants, sont proposés pendant l'été au middle et senior management ; cela nous permet de changer de format et d'organiser des formations en journée complète ou sur deux jours, plus longues donc et axées sur la pratique. La seconde session du Talent Boost Camp s'adresse aux participants des années précédentes. Il revient sur ce qui a été appris : comment ont-ils concrètement mis en pratique les apprentissages du premier Boost Camp ? Le deuxième jour, nous travaillons deux nouveaux Talents : Coach et Strategist. Le tout se déroule au vert, à proximité de Bruxelles.