
Si vous vous êtes déjà trouvé sur un plateau de tournage, vous ne nous contredirez pas : pour un non-initié, cet endroit s’apparente à une véritable fourmilière chaotique. Les apparences sont cependant trompeuses. L’organisation d’une production cinématographique nécessite une machine bien rodée, où chaque collaborateur a une tâche précise et définie et doit respecter son planning à la lettre.
Une production cinématographique est, en effet, une activité coûteuse qui implique une quantité phénoménale de paramètres et de collaborateurs. Une bonne préparation vaut donc (parfois littéralement) de l’or. En tant que donneur d’ordre de la production d’une vidéo publicitaire, vous vous devez donc d’être informé des tenants et aboutissants d’une production cinématographique.
Ruben Goots, producteur exécutif d’HAMLET, est un expert en la matière depuis des années et a produit des vidéos publicitaires pour le compte d’agences et d’annonceurs dans le monde entier. Au cours des quinze dernières années, il s’est forgé un impressionnant palmarès de prix nationaux et internationaux et a permis à de jeunes réalisateurs belges talentueux de se faire une place parmi les plus grands. Il aborde chaque année les aspects de la discipline dans une Master Class intitulée « Commercial Film Production » au sein de l’UBA Academy, mais nous lui avons déjà posé quelques questions essentielles...
Qu’est-ce qui caractérise une bonne production cinématographique ?
Un film doit provoquer une émotion et tenir le spectateur en haleine. On ne peut atteindre cet objectif qu’en racontant une histoire originale et surprenante, où la marque ou le produit s’intègre de manière naturelle.
Si c’est si simple, pourquoi ne parvenons-nous pas à créer de meilleures vidéos publicitaires ?
Parce que la réalisation d’un film est un processus créatif. Dès qu’un trop grand nombre de personnes a son mot à dire, cela se ressent sur la créativité et, par conséquent, sur le résultat final. Tout le monde a raison et personne n’a tort. Mais si vous souhaitez faire la différence, vous devez oser prendre des risques et être capable de mettre de côté une certaine angoisse. Si plusieurs collaborateurs doivent décider de chacun des aspects d’un film, le résultat prend rapidement des allures de compromis bancal.
Quel est le format idéal d’une vidéo publicitaire ?
Le format idéal n’existe pas. La manière de le tourner, en revanche, a son importance : une durée de 30 secondes vous permet raisonnablement de raconter une histoire, tout en maintenant l’attention du spectateur. Que la vidéo soit diffusée à la télévision, sur le web ou sur toute autre plateforme. Une durée inférieure attirerait, certes, les regards sur le produit, mais vous perdriez l’attention du spectateur, car vous n’êtes pas en mesure de raconter une histoire et de susciter une émotion. À l’inverse, avec une durée supérieure, le spectateur peinerait davantage à rester attentif à une vidéo qui vise en fait à lui vendre un produit ou service commercial.
On entend aujourd’hui beaucoup parler du « branded content ». De quoi s’agit-il ?
Le « branded content » est une expression à la mode pour désigner une vidéo publicitaire ou une vidéo réalisée pour le compte d’un annonceur. Ni plus ni moins. Le concept est donc identique, mais présente une dénomination plus branchée. Nous donnons vie à des récits au moyen d’images en mouvement et, en tant que maison de production, nous le faisons désormais dans tous les formats et pour tous les médias imaginables.
En savoir plus : quels sont les facteur de réussite pour la production de mon film publicitaire ?
Ruben Goots donnera, le mercredi 27 juin à 14 h une UBA Master Class « Commercial Film Production », au cours de laquelle il commentera tous les aspects d’une production publicitaire. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la production d’une vidéo publicitaire, sans jamais avoir osé le demander.
- Vous pouvez encore vous inscrire : Commercial Film Production (nl)