
Si au premier abord on s'en passerait bien, il suffit de s'intéresser à la psychologie humaine et à la trajectoire de grandes réussites d'affaires, du sport ou des arts pour comprendre que l'échec 1/ fait partie du quotidien de tout être humain et 2/ est le prix de l'apprentissage. L'échec n'est donc ni une honte à fuir ni une gloire à rechercher : c'est un passage obligé.
Le regard que nous posons sur l'échec évolue considérablement dans le secteur du marketing. Le rebond est facilité et mieux admis dans les organisations “agiles”, dont les équipes évaluent en permanence leurs forces et leurs points d’amélioration. Mais les sentiments vécus lorsqu'un échec survient sont bien là.
L'échec laisse des traces (il produit un impact), il nous transforme (il y a un avant et un après) et, clairement, il nous emmerde (on s'en passerait bien). Sauf que si nous le retirons de l'équation, nous enlevons toute possibilité d'apprentissage, de progression et de maîtrise.
"Démarrer en mode sans échec" ne vaut que pour les ordinateurs. Pour nous, êtres humains imparfaits, nous devons apprendre à faire avec pour en tirer le meilleur possible et transformer nos revers en coups gagnants.
L'échec est quelque chose qui nous arrive, pas qui nous définit.
L'échec est un passage obligé sur le chemin de notre développement. A ce titre, il fait partie de nos ressources et il nous appartient de le regarder comme tel. C'est plus simple dès le moment où nous comprenons que ce n'est pas parce que nous avons raté que nous sommes des ratés.
L'échec est une réussite qui se déguise.
Pour y parvenir, nous devons identifier ce qui constitue la spirale négative de la perception de l'échec : celle qui nous tire vers le bas et nous empêche de nous relever. C'est à ce prix que nous pouvons la transformer en attitude constructive et faire de nos déconvenues des leviers de rebond.
La bonne nouvelle, c'est que cette démarche s'apprend et qu'elle vaut tant dans nos trajectoires professionnelles que dans nos vies personnelles.
L'échec est bien plus une cicatrice qu'un diplôme ou une gloire.
C'est seulement si nous acceptons d'aller au-delà d'un premier revers apparent que nous pouvons construire le levier qui nous permettra de rebondir plus haut… et réussir.
Alors oui, changeons notre regard sur l'échec, sans pour autant le glorifier, en faire un diplôme ou je ne sais quoi d'autre qu'il n'est pas. Voyons-le comme un défi à relever, un passage à traverser, une étape dans notre progression.
Je vous souhaite donc d'accepter d'échouer pour mieux réussir et d'adopter cette phrase que je me répète depuis plusieurs années : Puisqu'on récolte ce qu'on sème, plantons-nous.
Fred Colantonio
Conférencier et auteur du livre "Rebondir sur l'échec pour mieux réussir.