
TrinityP3, un consultant en marketing management, a étudié l’impact de la crise du Covid-19 sur le processus de pitch. Les résultats fournissent plusieurs indications intéressantes sur la capacité d’adaptation rapide du secteur et sur les différentes perspectives entre marques et agences.
Parmi les marques qui prévoient de sélectionner une agence en cette période, 43 % affirment qu’elles différeront probablement cette décision. Il est toutefois surprenant de noter que la majorité des marques (57 %) poursuivent simplement leur recherche d’une nouvelle agence, en apportant ou non quelques changements dans le processus de sélection. Nous nous attendions à plus de réticence et de nervosité quant à l’organisation d’un processus de sélection « à distance ». De nombreuses marques sont pourtant manifestement déjà prêtes à adapter leurs processus à la nouvelle situation. Les agences se montrent particulièrement flexibles et innovantes. À la question de savoir si elles sont prêtes à prendre part à un processus de sélection « à distance », 96 % répondent qu’elles sont parées à se lancer immédiatement.
La possibilité d’envisager des rencontres en personne entre les marques et les agences a entre-temps été rattrapée par la réalité. La plupart des gouvernements ont décidé que tous ceux qui sont en mesure de pratiquer le télétravail doivent le faire. Tant les annonceurs que les agences appliquent cette consigne à la lettre et la plupart des répondants prévoient un processus de sélection basé sur la technologie en ligne.
Toute la question reste néanmoins de savoir comment les marques estiment pouvoir évaluer efficacement les agences sous les contraintes de la situation Covid-19. Les marketeurs sont-ils convaincus qu’ils peuvent mesurer correctement l’adéquation et les capacités d’une agence en travaillant à distance ? La réponse est saisissante : 61 % des marketeurs avancent que le télétravail pourrait soit ne pas faire de différence majeure, soit constituer un test supplémentaire intéressant pour les agences candidates. Les agences, quant à elles, sont plus que confiantes : 87 % sont impatientes de relever le défi d’une nouvelle méthode de travail.
Il semble donc que notre secteur s’adapte rapidement et que les pitches « à distance » soient susceptibles de devenir la norme au cours des prochains mois.