Neuf questions à Karen De Visch, Profacts

Karen DeVisch9vragenaan 2.jpg

Dans cette rubrique, nous invitons chaque semaine un membre de l’UBA à nous parler de sa marque et de ses passions. Qu’est-ce qui le motive ? Quelles sont ses sources d’inspiration ? Nous posons aujourd’hui nos neuf questions à Karen De Visch, Business Director chez Profacts.

Qui est Karen De Visch ?
Je me suis toujours intéressée au comportement des gens et aux raisons qui les poussent à l’adopter. C’est ce qui m’a incitée à étudier la psychologie et à rejoindre Profacts. Le comportement humain est passionnant. Le fait de l’associer aux objectifs de différentes entreprises et autorités publiques me donne de l’énergie.

Je recherche aussi le contact humain en dehors du travail : un repas et un bon vin semblent toujours meilleurs quand on les déguste en bonne compagnie.

Pouvez-vous présenter Profacts ? Que faites-vous exactement ?
Profacts est un bureau d’études de marché de premier plan, basé près de Gand, dont l’ambition est de fournir aux clients nationaux et internationaux ainsi qu’aux autorités locales et internationales des facteurs de réussite dans le cadre de la réalisation de leur stratégie. Nos équipes de recherche sont organisées par secteur afin de pouvoir interpréter les résultats des études sur la base d’un cadre pertinent. Le cas échéant, elles invitent les équipes d’experts internes (informatique, opérations, analyse statistique avancée...) à participer à un projet d’étude. Pour nous, une étude réussie est une étude qui a de l’impact. Nous évoquons donc les résultats, mais aussi leurs implications avec le client.

Quels sont vos plus grands défis pour 2022 ?
Dans le cadre des études de marché, la collecte de données, sous toutes ses formes, constitue un défi de taille. Nous investissons constamment dans la technologie, les outils et les connaissances nécessaires pour réaliser la meilleure étude, et donc optimiser la collecte de données sous toutes ses facettes. Nous devons concilier divers éléments : des données fiables et de qualité, les nombreuses questions pertinentes du client, l’incitation des répondants à participer à l’étude... C’est un exercice d’équilibriste que nous devrons poursuivre à l’avenir.

Dans un monde qui a fonctionné tout à fait autrement pendant un an, il va falloir s’atteler à rétablir le contact avec les gens, tant au sein de notre équipe qu’avec les clients et le monde physique en dehors de nos bureaux. Heureusement, tout le monde y reprend goût.

De quelle(s) réalisation(s) de votre entreprise ou de votre marque êtes-vous la plus fière ?
Profacts se penche régulièrement sur les évolutions et les tendances pertinentes dans différents secteurs, notamment la thématique de la mobilité, dont nous entendons constamment parler. Nous avons mis en place un vaste programme de recherche afin de mettre en lumière les ambitions en matière de conduite électrique. Quelle est la position du consommateur ? Certaines villes et communes ont-elles commencé à l’intégrer dans leurs politiques ? Quelle est la vision d’avenir du secteur énergétique ? Du secteur automobile ? Nous nous sommes associés à Canal Z pour organiser un débat citoyen à ce sujet. J’en suis très fière, car le débat a notamment rassemblé la ministre Lydia Peeters, des représentants de la Febeg et de la Febiac ainsi qu’un professeur de la VUB. C’est la preuve que les études de marché ne sont pas vouées à rester dans des placards, mais qu’elles peuvent être extrêmement pertinentes dans une foule de domaines.

Quelle est votre plus grande source d’inspiration ? Ou qui ?
Il est essentiel à mes yeux de puiser de l’inspiration tous azimuts. Je n’ai donc pas vraiment de « plus grande » source d’inspiration. Je citerais malgré tout Adam M Grant, un psychologue organisationnel qui partage ses connaissances de manière concrète et accessible avec le grand public. Ses publications sur Twitter me poussent régulièrement à la réflexion. Mes proches collègues peuvent aussi m’inspirer, tout comme une personne rencontrée à la caisse du supermarché. Je me suis, par ailleurs, toujours inspirée de ma grand-mère. Elle m’a appris que tout est possible quand on se donne à fond.

Quelle rencontre ou quel événement a eu un grand impact sur votre vie professionnelle ?
Je préfère parler de l’effet cumulé de nombreuses petites rencontres qui m’ont poussée dans la bonne direction. Si je devais n’en retenir qu’une seule, alors je dirais la rencontre avec mon maître de stage pendant ma dernière année à l’université. Il s’intéressait sincèrement à mon travail et me donnait énormément de feed-back. Un feed-back toujours très pointu auquel il m’arrive encore de repenser aujourd’hui. Ce stage m’a fait découvrir le concept de « confiance dans l’échec » : il faut se laisser, à soi ou aux autres, la possibilité d’essayer et apprécier la chance de pouvoir échouer, car c’est le signe que vous êtes en train de repousser vos limites.

Quel est votre passe-temps préféré et pourquoi ?
J’ai abandonné le sport pendant le confinement, mais je m’y suis activement remise il y a quelques mois. Je laisse mon GSM dans mon casier et je me coupe du monde pour m’épuiser physiquement. Ça fait un bien fou ! Ce hobby compense un peu mon autre passion : les bons repas et le bon vin. J’aime aussi bricoler et aménager ma nouvelle maison, histoire qu’elle semble toujours un peu plus « finie », même si ce ne sera jamais vraiment le cas.

Quel livre, film ou musée chacun doit-il avoir lu, vu ou visité, selon vous ?
Un livre ou un film dans lequel on peut se plonger totalement, peu importe le genre. Il faut parfois pouvoir se perdre dans un autre univers. Si vous êtes du genre « intello scientifique », comme moi, je vous recommande Le Problème à trois corps, une trilogie signée Liu Cixin. Cet écrivain encore relativement méconnu chez nous a pourtant raflé de nombreux prix et trophées internationaux. La saga fait actuellement un tabac en Chine, à juste titre si vous voulez mon avis.

Une autre série me vient en tête : The Toys That Made Us. Les créateurs de certaines des franchises de jouets les plus emblématiques du monde y évoquent l’apogée (et parfois le déclin) de leurs créations à plus d’un milliard de dollars. La série plaira à tous ceux qui s’intéressent aux marques et au positionnement des marques. Je recommande l’épisode sur LEGO pour commencer. J’aime aussi écouter des podcasts en voiture. How I built this s’inscrit dans le même esprit. Le journaliste Guy Raz interviewe les fondateurs de célèbres entreprises. Il se penche sur les histoires qui se cachent derrière leurs marques et sur ce qui fait leur particularité sur leur marché.

Quel conseil en or ou quelle leçon de vie souhaiteriez-vous partager avec nos membres ?
Les réunions avec soi-même sont tout aussi importantes que celles avec vos clients ou votre équipe. Quand on a un agenda bien rempli, et par manque de temps, on a vite fait de rogner sur le temps qu’on s’était réservé. Mais pour bien faire, il faudrait que vous soyez vous-même votre client le plus important, celui pour lequel vous libérez du temps en priorité. Le temps que vous vous consacrez sera peut-être le meilleur investissement de votre journée. Approfondir vos connaissances, lire, vous détendre, bien préparer quelque chose, faire une recherche, suivre une formation, reprendre contact avec quelqu’un… Il est essentiel de prendre du temps pour soi.

Nous remercions Karen pour ce récit. Vous désirez également participer à notre rubrique "Les 9 questions"? N'hésitez-pas à contacter Kristin Hannon, Sales & Loyalty Manager via kristin@ubabelgium.be

Research & Insights