L'ecosystème data qui impacte la culture de l'entreprise

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Dans l’article du 29/11/2022, nous avons mis en avant l’importance de mettre en place le bon ecosystème data numérique. Nous présentons ici les key learnings de la deuxième session : Comment intégrer un tel écosystème dans votre organisation.

Durant cette session, nous avons accueilli Joris Vermang (Unicorn), Sid Van Alsenoy et Kristof Eyckerman (BNP Paribas Fortis) et Nicolas Filatieff (Numberly) comme intervenants.

Une culture qui soutient cette transformation

Le fait est que les organisations doivent se transformer et qu’une culture qui soutient cette transformation est nécessaire. Ce qu’une organisation veut faire et la manière dont elle veut le faire sont généralement élaborés dans les moindres détails sans que le « pourquoi » soit toutefois abordé. Le « pourquoi » de Simon Sinek conserve tout sa pertinence pour établir une nouvelle culture où les données sont centrales ou au bon endroit.

Il n’y a pas de formule magique pour y parvenir. D’ailleurs, une culture - en tant qu’ensemble de valeurs d’un groupe de personnes et de leur façon de penser et d’agir - n’est jamais bonne ou mauvaise non plus. Une culture n’est jamais seule non plus : il est plutôt question d’alignement entre la culture, la stratégie et les structures de l’entreprise. Un exemple ? Si votre structure de rémunération est basée sur les performances individuelles, vous devrez y apporter des changements si vous souhaitez vous concentrer davantage sur la collaboration.

Il est important d’établir une feuille de route pour une transition vers une organisation axée sur les données. Pour susciter l’engagement (et éviter que l’exercice soit considéré comme un simple « projet de consultant »), il importe que le senior management montre l’exemple (« role model the new culture ») et qu’un suivi soit assuré dans toute l’organisation. Au final, tout le monde doit être impliqué. Mobilisez donc les ambassadeurs et les responsables du changement. Prêtez attention au langage utilisé dans les communications et surveillez le lien et la cohérence entre la structure, la culture et la stratégie.

Assurez également la « sécurité psychologique ». Des recherches révèlent que les équipes qui obtiennent de meilleurs résultats sont ouvertes à la discussion sur leurs résultats, mais chacun doit se sentir en sécurité afin que personne ne passe en mode survie.

Agilité comme une gestion de l’information

Comme premier cas concret, nous avons reçu des points d’apprentissage de l’intégration de l’agilité dans la communication chez BNP Paribas Fortis.

À cet égard, il convient d’envisager l’agilité comme une gestion de l’information ascendante et descendante, un moyen de responsabiliser les gens et de briser les silos. Cela induit un changement de culture par rapport à un « système en cascade », caractérisé par de longs délais et des résultats incertains.

Tout commence par un MVP (minimum viable product). Tous les quinze jours, une nouveauté est livrée lors d’un « sprint ». Il est donc également possible de vérifier, toutes les deux semaines, si ce que l’on fait correspond aux besoins actuels.

La création d’un tel « flux » a un impact positif sur la création de valeur pour les clients. La collaboration est importante pour le faire de manière performante et les améliorations sont débattues lors d’une « rétrospective ».

Ce changement permet de se concentrer sur la réalisation des projets. L’état d’esprit change. L’organisation s’adapte pour travailler avec des segments et des « squads ». Les livraisons en sprints courts permettent de prendre rapidement la balle au bond, d’obtenir des résultats, de les partager et de les célébrer, mais aussi d’apprendre chaque fois. L’amélioration continue est un élément essentiel de l’agilité (avec un rôle important pour la « sécurité psychologique »).

Tester et expérimenter

Pour le deuxième cas évoqué, nous avons obtenu des insights tirés des tests et des expériences de Numberly.

Avant de commencer, sélectionnez les données que vous allez utiliser et déterminez comment vous allez mesurer. Il faut ensuite oser tenter des choses (par exemple, faire collaborer différentes banques pour promouvoir itsme). Il s’agit d’oser innover (par exemple, en développant des jeux).

Testez tous azimuts, mais une seule chose à la fois.

Prévoyez également les bonnes personnes pour le faire. Vous avez besoin de profils techniques pour saisir les données, mais si vous déployez de nouveaux outils, vous devrez également apprendre à les connaître. N’oubliez pas que vous devez également tester ces outils vous-même.

Le contenu est également un aspect important de vos tests. Assurez-vous de la possibilité de réutilisation afin de ne pas devoir systématiquement faire appel à une expertise spécifique.

Ce faisant, le contenu de la deuxième session est également revenu aux éléments constitutifs de la première session. Une base technologique, composée de plusieurs éléments constitutifs, est nécessaire pour permettre l’élaboration d’une UX cohérente et faire la différence. Mais une stratégie, une structure et une culture qui soutiennent les personnes sont également nécessaires pour déployer ces fondations de manière performante.

Il reste à remercier tous les intervenants pour leur contribution passionnante et ouverte à cette communauté d’experts. Grâce à ces 2 sessions, nous avons vu émerger de nouvelles questions et de nouveaux défis. Des sujets intéressants que nous mettrons certainement à l’ordre du jour en 2023.

Vincent Dumon, Colruyt Group
Président Expert Community Data & Technology

Sylvie Vandevelde, Itsme
Vice Présidente Expert Community Data & Technology

Afin d’informer ses membres, l’Expert Community Data & Technology organise une session le 21 décembre pour mieux comprendre les enjeux de conformité GDPR de Google Analytics et des alternatives.

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